La CCDH aux Nations Unies à Genève

29e Assemblée générale des institutions nationales de droits de l’Homme

La CCDH a participé à la 29e Assemblée générale du Comité international de coordination des institutions nationales de droits de l’Homme (CIC), qui fonctionne sous les auspices du Haut Commissariat aux droits de l’Homme des Nations Unies. Cette Assemblée, qui réunit des institutions d’Afrique, d’Asie-Pacifique, des Amériques et de l’Europe, était l’occasion pour discuter des nouveaux défis pour la promotion et de la protection des droits de l’Homme dans les différentes régions du monde, notamment du rôle des indh dans le contexte de la crise migratoire et dans des pays post-conflit. Les participants ont revu les statuts de l’assemblée, et un certain nombre d’institutions ont reçu leur certificat d’accréditation suite à un examen auquel elles doivent se soumettre tous les cinq ans pour voir si elles sont toujours conformes aux critères d’indépendance des Principes de Paris.

Le statut de la CCDH avait été examiné en  novembre 2015 et la Commission a été réaccréditée avec le statut A, c’est-à-dire qu’elle est conforme aux Principes de Paris. Le certificat d’accréditation a été remis au président de la CCDH.

Il a par ailleurs été décidé de changer le nom du réseau des institutions de droit de l’Homme, qui s’appelait Comité international de coordination des institutions nationales, en Alliance globale des institutions nationales de droits de l’Homme (Global Alliance of National Human Rights Institutions-GANHRI).

Les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles

Face aux attentats qui ont eu lieu à Bruxelles le 22 mars 2016, le président de la CCDH, Gilbert Pregno, a tenu à faire une déclaration devant l’Assemblée générale :

Déclaration à l’Assemblée générale de l’Alliance globale des institutions nationales de droits de l’Homme à Genève suite aux attentats de Bruxelles du 22 mars 2016

Nous avons tous été frappés par les événements qui ont secoué Bruxelles ce mardi matin. Des attentats ont causé la mort de nombreuses personnes et en ont blessés d’innombrables. Cette fois-ci ces attentats ont touché nos amis belges, qui pour nous les Luxembourgeois sont nos voisins. Au-delà de cette amitié qui nous lie, c’est toute la communauté internationale qui est concernée. Et c’est à cette communauté dont vous faites partie que j’adresse ces quelques paroles.

Je me permets de vous associer, vous tous et toutes, pour exprimer que nous nous sentons proches des victimes, de leurs familles. Je veux être ici la caisse de résonance de notre compassion et solidarité.

Chaque attentat rend plus difficile notre travail de défense des droits de l’Homme, mais lui donne une importance et une justification plus importantes encore.
Les attentats tuent et blessent, mais plus encore : ils prennent en otage le psychisme des citoyens et citoyennes. Car chaque attentat déclenche une vague d’angoisses et de peurs et met en crise le besoin de sécurité que chacun porte en soi. En effet les êtres humains aspirent à vivre dans un environnement sûr et rassurant : c’est là un fondamental de la personnalité de tout un chacun. Souvent, suite aux actes terroristes, les gouvernements, pour rassurer, prennent alors des mesures à court terme, compensent leurs pertes d’autorité en s’engageant sur une pente glissante qui est celle des mesures qui portent atteinte aux droits humains. C’est un peu comme si cette politique liberticide était alors, elle aussi, prise en otage par les terroristes qui n’en demandent pas plus.

C’est pourquoi nous devons nous adresser aux personnes qui ont peur, leur expliquer que défendre les droits de l’Homme sert aussi à créer plus de sécurité.

C’est là une tâche importante qui va nous permettre d’avancer encore un peu plus vers un monde plus juste et pacifique.

La déclaration a également été publiée sur le site de l’Alliance globale des INDH ainsi qu’en version anglaise sur le site du Groupe européen des institutions nationales de droits de l’Homme (ENNHRI).

La crise migratoire

En marge de l’assemblée générale de l’Alliance globale des INDH, la CCDH a participé à l’Assemblée générale du Groupe européen des institutions nationales de droits de l’Homme (ENNHRI). Le groupe a adopté une déclaration sur la situation préoccupante concernant les droits de l’Homme des migrants, demandeurs de protection internationale et réfugiés en Europe.

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