Genre

L'égalité des genres est le principe selon lequel tous les individus, quel que soit leur genre, ont les mêmes droits, les mêmes chances et les mêmes responsabilités. C'est la conviction que personne ne doit être discriminé ou désavantagé en raison de son identité ou de son expression de genre. L’égalité des genres s’inscrit dans les objectifs de développement durable des Nations Unies ainsi que dans ceux de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme. S'appuyant sur les principes de celle-ci, d'autres instruments internationaux relatifs aux droits humains, tels que la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), renforcent l'engagement en faveur de l'égalité des genres et de l'autonomisation de toutes les femmes et filles au monde.

Les obligations du gouvernement

Les gouvernements signataires sont tenus de mettre en place des politiques et des mesures concrètes afin de mettre en œuvre l’égalité des genres de façon transversale dans tous les domaines de la vie. En outre, ils ont l’obligation d’éradiquer les inégalités existantes, notamment dans le milieu de l’éducation, de la violence, des médias, du travail, de la santé ou du sport et de veiller à une participation équilibrée à la prise de décisions politiques et à la vie publique.

Égalité des genres et LGBTIQA+

L’égalité des genres couvre également les questions relatives à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre. Alors que l’orientation sexuelle décrit l’attirance physique ou affective qu’un individu éprouve envers un autre, l’identité de genre d’un individu peut être féminine, masculine, non binaire ou autre. Corollaires de la sphère LGBTIQA+, ces deux termes constituent un motif de discrimination et de violence.

Au Luxembourg, le ministère de l’Égalité des genres et de la Diversité (MEGA) assure la politique de l’égalité des genres et de personnes LGBTIQA+.

Le travail de la CCDH pour l’égalité des genres

Bien qu’il y ait de nombreux défis en matière d’égalité des genres au Luxembourg (p.ex. : inégalité de pouvoir politique, répartition inégale des responsabilités familiales, violence domestique, stéréotypes, etc.), la politique d’égalité du Luxembourg continue à privilégier une approche « neutre » qui n’est pas sensible au genre. Or, la neutralité apparente d’une mesure ne permet pas d’exclure tout risque de discrimination. Au contraire, à défaut de prendre en compte les droits humains de toutes les personnes concernées, et le cas échéant de prendre des mesures spécifiques pour éviter des inégalités, des mesures neutres risquent de créer ou de perpétuer des situations discriminatoires. Ainsi, une approche neutre, semblablement adoptée au nom de l’égalité des genres, entrave en réalité tout progrès vers celle-ci en se limitant à combattre les symptômes de l'inégalité plutôt que ses causes.

Dans ce contexte, la CCDH souligne l’importance du principe du gender mainstreaming qui devrait être implémenté en tant que priorité transversale dans l’ensemble des politiques d’égalité. Ce principe assure que la dimension du genre est considérée dans tous les politiques, programmes et actions afin de promouvoir l'égalité des genres et lutter efficacement contre les disparités et discriminations.

Outre le gender mainstreaming, la CCDH recommande également l’adoption d’une approche intersectionnelle dans la lutte contre les inégalités. Au-delà du genre, tout autre aspect identitaire (sexe, âge, orientation sexuelle, origine, handicap, etc.) exige la même considération et attention. Ces catégories sociales créent des systèmes de discriminations convergents et ne peuvent donc pas être analysées de manière individuelle.

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